vendredi 23 mars 2018

Les animaux dans la Bible

 
Les animaux dans la Bible
Didier Luciani
In Cahiers Evangile, numéro 183 – mars 2018


« Ursus et homo étaient liés d’une amitié étroite. Ursus était un homme, Homo était un loup » : c’est ainsi que commence un roman de Victor Hugo L’homme qui rit (1869) ; mais déjà Thomas Hobbes (1588-1679) écrivait, à la suite de Plaute : « Homo hominis lupus / L’homme est un loup pour l’homme ». On peut remarquer que les relations entre les hommes et les animaux est loin d’être simple, que la vision des hommes sur le monde animal oscille très souvent entre voir l’animal comme un ennemi à combattre ou à remarquer que le comportement animal est parfois moins sauvage que le comportement des humains.

L’Occident aujourd’hui s’oriente vers un désir d’harmonie entre le monde animal et le monde des humains. C’est ainsi que l’on voit se développer depuis quelques années des associations de défense ses animaux. Ces associations peuvent compter sur le soutien d’artistes, de scientifiques et de philosophes. On revendique à introduire dans le droit un droit des animaux. Sur le plan du comportement  se développe depuis peu ce que l’on appelle le mouvement « végan » qui est végétalisme intégral pour refuser toute nourriture ou tout habillement venant d’origine animal.

L’auteur Didier Luciani qui anime des sessions sur ce sujet met en dialogue dans ce dossier les textes bibliques et les interrogations contemporaines. Il ne s’agit d’élaborer un bestiaire biblique ni de l’étude symbolique des animaux dans la Bible, mais de s’interroger sur la place voulu par Dieu pour les animaux dans son projet créateur. On peut aussi se poser la question : l’être humain est-il un animal ? Enfin l’auteur étudie  à travers les textes de l’Ancien Testament la place des animaux dans le culte, le rôle des animaux dans la relation à Dieu (sacrifices pour honorer Dieu, pour l’implorer ou le remercier).
Le Nouveau Testament et le christianisme reprend cette thématique quand il désigne Jésus comme l’Agneau de Dieu et aussi quand les Evangélistes sont représentés par un animal (tétramorphe).


A la fin des temps qu’en sera-t-il des relations entre l’homme et le monde animal ? Retour au jardin d’Eden de la genèse comme le laisse suggérer certains textes d’Isaïe (11, 6-9) ou même l’évangéliste Marc  (1, 13). Il y aura donc une promesse de paix, une promesse d’harmonie de toute la Création qui se réalisera avec la victoire de Jésus.


L'auteur 
Didier Luciani enseigne l’Ancien Testament et le judaïsme à la Faculté de théologie de l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve). Hormis plusieurs études sur le Lévitique, ses derniers ouvrages sont : Révéler les œuvres de Dieu. Lecture narrative du Livre de Tobie (2014), L’antijudaïsme des Pères. Mythes ou réalité ? (2017).


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

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