mercredi 29 juin 2016

LE MOIS DE JUILLET A LA BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE D'AIX ET ARLES

Informations  pour le mois de juillet

Avec la période des vacances il y aura quelques aménagements quant au fonctionnement de la bibliothèque diocésaine :

La Bibliothèque diocésaine sera fermée les vendredi 15 juillet ainsi que le lundi 18 et le mardi 19 juillet


Au vu des absences pour cause de congé durant la semaine du 18 au 22 juillet nous vous recommandons de prendre contact avant de venir (téléphone 04-42-17-59-38 ou par mail bibliotheque@catho-aixarles.fr.


En dehors de ces quelques jours les horaires d’ouverture resteront  les mêmes que durant l’année, à savoir :

Ouverture du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h ainsi que le samedi de 9h à 12.


Merci de votre compréhension et bonnes vacances à tous.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

lundi 27 juin 2016



BIBLIOTHEQUE DIOCESAINES DE MARSEILLE :

NOUVELLES ACQUISITIONS JUIN 2016

 
 

Sous la Direction d'Anne-Florence Baroni, Gwaldys Bernard, Béatrice Le Teuff et Coline Ruiz-Dérasse : Echanger en Méditerranée : acteurs et pratiques dans les mondes anciens (Histoire ; série histoire ancienne), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2016

 

Peter Brown : Le prix du Salut : les Chrétiens, l'argent et l'au-delà, IIIème - VIIème siècle, Paris : Belin, 2016

 

Virginie Chaillou-Atrous, Jean-François Klein et Antoine Resche : Les négociants européens et le monde : histoire d'une mise en connexion (Enquêtes et documents ; 54), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2016

 

Daniel Marguerat :Jésus et Matthieu : à la recherche du Jésus de l'Histoire (Le monde de la Bible ; 70), Genève : Labor et Fides, 2016

 

Elisa Marmuesztejn : Le baptême forcé des enfants juifs : question scolastique, enjeux politiques et échos contemporains (L'Ane d'or ; 53), Paris : Les Belles-Lettres, 2016

 

Christophe Rico : Le traducteur de Béthléem, (Lectio Divina ; 270), Paris : Editions du Cerf, 2016

 



« Proclamer publiquement la promesse chrétienne » à l’image du Christ

Stefano Simiz, Prédication et prédicateurs en ville (XVIe – XVIIIe siècles), Villeneuve d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 2015, 352 p, 29 €.



Dans son introduction, Stefano Simiz évoque un projet d’étude sur « l’éloquence de la chaire » lancé par Amédée Gayot en séance de l’Académie de Troyes le 6 juin 1862 (p 17). Toujours au XIXe siècle, une religieuse vendéenne, en 1851, rappelait qu’il lui avait fallu attendre 1814 pour entendre « sermons ou instructions » d’une manière régulière dans une paroisse que venait de quitter un curé présent dès la Révolution française (sœur Marguerite Vrignaud, La Vendée aux lèvres closes, La Roche-sur-Yon : Centre vendéen de recherches historiques, 1998, p 129). Dans sa conclusion, l’auteur souligne l’avis de Mgr de Boulogne (1747-1825) sur « la chaire chrétienne […] une grande et utile institution », un art « qui sanctifie le génie par la religion, embellit la religion par le génie, et fait ainsi remonter vers le ciel les lumières et les talents qui en descendent » (p 314). L’homilétique ne distingue pas toujours le sermon des autres formes d’instruction (p 21).
Qu’est-ce que prêcher ? Cela « correspond à proclamer publiquement la promesse chrétienne » de la foi en la vie éternelle (p 18). C’est aussi être à l’image du Christ, « ministre de la parole et parole elle-même qui se réalisait sous les yeux de ses disciples » (p 218). La prédication doit aussi « occuper le calendrier du chrétien et l’instruire en profondeur sur les fondements et moyens de vivre sa foi » (p 310). Stefano Simiz étudie ce fait, à l’époque moderne, c’est-à-dire entre la Réforme et la Révolution française, dans les villes de Champagne et de Lorraine (p 30). En effet, « plus que jamais auparavant sans doute, la prédication s’est imposée dans le déroulé ordinaire de la ‘religion citadine’ d’Ancien Régime. Grâce à des initiatives toujours plus nombreuses et très diversifiées, le sermon est une des charpentes de l’édifice liturgique et cultuel de l’année, non seulement chez les catholiques, mais encore dans le monde protestant ou encore juif » (sic - p 67). Or, « faire de chaque église une chaire active » nécessite une action tout au long du XVIIe siècle (p 49). Des « stations » sont fondées par des fabriques paroissiales ou des confréries après le XVIIe siècle (p 54). Il faut souligner ici l’action de Georges d’Aubusson de La Feuillade, évêque de Metz entre 1668 et son décès en 1697, après avoir siégé à Embrun de 1649 à 1668. Il cherche à « contrecarrer l’enseignement calviniste » après 1680, mouvement qui « s’inscrit non pas dans une période de développement ou de consolidation du protestantisme, mais en accompagnement ‘pastoral’ des mesures prises afin d’accélérer son dépérissement » (p 51).

samedi 25 juin 2016

LA MISERICORDE : NOUVELLE REVUE THEOLOGIQUE


Nouvelle Revue Théologique
Tome 138, numéro 2, avril-juin 2016.


Ce numéro de la NRT donne une place à quelques articles sur le thème de la miséricorde.

On peut retenir plus particulièrement quatre articles de cette revue :

1)  Vers une réorientation de la doctrine de l’indulgence ? Réflexions à, partir de misericordiae vultus
2)  L’Eucharistie, révélation suprême de la miséricorde chez saint Augustin
3)  La miséricorde selon Dorothée de Gaza
4)  Le pardon, un geste politique

Vers une réorientation de la doctrine de l'indulgence ? Réflexions à partir de Misericordiae vultuspar Xavier Gué
La bulle d'indiction du jubilé de la miséricorde Misericordiae vultus consacre un paragraphe à l'indulgence. Tout en rappelant la doctrine catholique à l’égard de cette pratique, l’article s’attache à comprendre la pensée du Pape François  en soulignant tout particulièrement  c qu’apporte de nouveau ce texte en termes théologiques et anthropologiques.
Cet article commente la pensée du pape François sur l'indulgence et souligne les déplacements théologiques et anthropologiques opérés dans ce texte au regard d'une doctrine multiséculaire.


L'Eucharistie, révélation suprême de la miséricorde chez saint Augustin par Mariagnese Giusto
Bien que saint Augustin n’est pas fait de traité sur l’Eucharistie cet article s’attache à montrer dans l'oeuvre de l’auteur des Confessions les relations qu’il établit entre la miséricorde et l'Eucharistie ainsi que leurs conséquences dans la vie du chrétien. La première partie montre comment la miséricorde de Dieu est étroitement liée à toutes les étapes de l'Incarnation, mais surtout à la Croix pour se réaliser pleinement  dans tout l'Eucharistie. La deuxième partie illustre les relations entre miséricorde, Incarnation et Eucharistie en utilisant deux symboles forts : le lait et le pain qui nourrissent l’enfant pour l’empêcher de mourir. La troisième partie expose la réponse de l'homme à l'action miséricordieuse de Dieu dans l'Eucharistie. : l’homme doit « faire miséricorde à son âme » en recourant à l’Eucharistie.

La miséricorde selon Dorothée de Gaza par Emmanuel Faure
L'enseignement de Dorothée de Gaza sur la miséricorde s'enracine dans son expérience personnelle (ses propres faiblesses et l’accompagnement spirituel de ses frères) et sa contemplation de Dieu. Ce Père du désert du VIè siècle prend soin de ses frères avec un « coeur sévère et des entrailles de miséricorde ». La miséricorde ne privilégie personne : elle est pour tous, les faibles comme les forts et se pratique surtout dan l’humilité. Dorothée expose dans quelles dispositions spirituelles doivent s’accomplir les œuvres de miséricorde.

Le pardon, un geste politique ? par Guihem Causse
Jusqu’au milieu du XIXè siècle le pardon s’inscrivait surtout dans la sphère religieuse. Depuis quelques années il s’invite dans le monde politique comme me montre certains exemples : construction de ’Union Européenne, les Commissions vérité et Réconciliation (Chili en 1991, Afrique du Sud entre 1990 et 1995), les instances judiciaires des Tribunaux pénaux internationaux (TPI) et Cour pénale internationale (CPI) Si jusqu'au milieu du siècle dernier, le pardon était considéré comme le privilège de la conscience religieuse individuelle, il s'invite désormais au plan politique. Ces formes de pardon institutionnel ont pour but de reconstruire une communauté qui a été brisée par la violence et l’injustice ; cette forme de pardon institutionnel permet aux sociétés des retrouver des éléments fondamentaux de la tradition du pardon.

publication : Claude Tricoire. - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles


vendredi 24 juin 2016

Naissance de de la Provence chrétienne : la Chanson de Geste de la Madeleine
Yves Bridonneau
Aix-en-Provence, Edisud, 2008. 95 pages.


Un ouvrage en trois parties, magnifiquement illustré, qui permet d’entrer dans la tradition provençale. Bien plus que du folklore, le lecteur pourra découvrir les différents épisodes de la vie de Marie Madeleine et de ses compagnons de voyage, avec les lieux marqués par leur passage : les Saintes-Maries-de-la-Mer, Saint-Maximin, la Sainte-Baume. Le livre fait état également de l’influence de cette tradition dans l’art, la littérature et aussi dans la piété populaire de la région à travers les pèlerinages

La Provence est née deux fois. Une première fois moins de 20 ans après la mort du christ, vers l’an 45, avec l’arrivée à l’embouchure du Petit Rhône de toute l’équipe des amis proches, la famille dite de « Béthanie » : Marie-Madeleine, sa sœur marthe, son frère Lazare, son ami Maximin, les servantes Marie-Jacobé et Marie-Salomé. La saga de cette arrivée, de la dispersion de la famille et de l’évangélisation de la Provence a traversé les siècles.La seconde fois, elle est née à  partir du IVè siècle, avec la conversion officielle qui a suivi l’Edit de Milan de 313.
Cette double naissance a opposé pendant des siècles – et encore aujourd’hui – fervents de la Tradition et historiens. Le sujet ici n’est pas de retracer cette querelle, mais de raconter la Chanson de geste provençale, écrite à partir du XIè siècle dans de nombreux manuscrits et reprise dans la Légende dorée de Jacques de Vorogine.
Cette époque a – historiquement – crée deux villes : les Sainte-Marie de la -Mer et Saint-Maximin la Sainte Baume. Trois autres villes lui doivent une part de leur réputation : Marseille, Tarascon, Aix-en-Provence.
Ce livre restitue à cette tradition – toujours vivante – l’importance qu’elle a dans le cœur de chaque Provençal, croyant ou non


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

jeudi 23 juin 2016

L'APOCALYPSE : L'ARME DES FANATIQUES





Revue l’Histoire
Mensuel, numéro 422, avril 2016.
Les fanatiques de l'apocalypse



Le fanatiques de l’Apocalypse : ce que dit la Bible. Luther, ke pape et l’Antéchrist. Le djihad de la fin des temps.


Ce numéro de l’Histoire tente d’expliquer pourquoi des textes écrits depuis plus de 2000 ans à nourrir tans de fantasmes encore aujourd’hui. Le monde d’aujourd’hui semble se confronter aux mêmes angoisses, aux mêmes peurs qu’à l’époque à laquelle ils furent rédigés et nourrissent également les mêmes fureurs guerrières..
Le livre de Daniel et l'Apocalypse de Jean sont cependant marginaux dans le canon biblique mais ils furent rédigés (dans le monde juif comme dans le monde chrétien) à des moments particuliers de grande tension avec le sentiment que la fin du monde était tout proche. Dans le monde juif les Israélites étaient en exil à Babylone, les chrétiens étaient persécutés par les autorités romaines.
Ils ont été rédigés, entre le IIe siècle av. J.-C. et le IIe siècle ap. J.-C., dans le but de r redonner espoir aux croyants confrontés à des temps de troubles qui semblaient les derniers. Beaucoup plus tard, on les redécouvre dans des moments où la chrétienté est en proie à des épreuves qui la désoriente et cherche une réponse  pour combattre les maux qui l’accablent  Ils furent utilisés comme armes de combat notamment en Europe pendant les guerres de religion entre catholiques et protestants
Aujourd’hui ils sont repris par leurs fondamentalistes américains, par les djihadistes  comme arme devant une menace de la fin des temps. Mais les uns comme les autres utilisent cette notion pour mobiliser l’opinion et leurs combattants à des fins politiques plus que religieuses  

Cependant il faut noter que l’Apocalypse fut écrit non comme une prédiction pour la fin du monde  mais comme une révélation qui devaient servir de consolation dans les évènements qui se profilaient à l’horizon. Les combats qui avaient lieu avant le retour du Christ signifiaient la victoire du bien sur le mal : la venue du Christ signifiait la défaite définitive de Satan.  Mais de ces textes consolateurs les hommes n’en ont retenu que l’aspect guerrier. Il faut dire que les images employées où se déploient toute une série de combats, de catastrophes par leurs auteurs ont fortement inspirés l’imaginaire des hommes de tout temps.
Si l’imprimerie a contribué à véhiculer ces images, aujourd’hui ce sont les œuvres cinématographiques, les jeux vidéos qui se sont emparés  de ces textes,  qui amplifient la violence des images. C’est ainsi que se propagent la notion simplifiée de la lutte contre le mal. Aux images viennent s’ajouter tout un symbolisme des chiffres : les sept sceaux, les quatre cavaliers, les mille ans de répit et surtout le chiffre 666 (signe de la Bête).

Ce dossier tend à démystifier ces textes pour les replacer dans leur contexte historique, pour en donner la signification et redonner raison quand des textes sacrés sont utilisés et manipulés par des politiques fanatiques et bien souvent sans scrupules.


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles





mercredi 22 juin 2016

LE RETOUR DE L'ENFANT PRODIGUE

Le retour de l’enfant prodigue : revenir à la maison

Henri Nouwen
Québec,  Bellarmin, 1992. 176 pages

Un livre pour prolonger la méditation sur la miséricorde de Dieu.

Dans ce petit livre, Henri Nouwen, universitaire et conférencier reconnu nous dit comment il est passé d’une carrière universitaire prometteuse à la vie avec des personnes ayant un handicap intellectuel profond au sein de l’Arche fondée par Jean Vannier. Après vingt ans d’enseignement comme professeur dans les plus grandes universités américaines et une carrière d’écrivain, ce prêtre à l’approche de la de la cinquantaine, a traversé une crise spirituelle profonde en se posant la question suivante : « Est-ce que le fait de vieillir m’a rapproché de Jésus ? ». Et c’est dans la contemplation d’un tableau de Rembrandt Le retour de l’enfant prodigue que l’auteur trouvera sa véritable vocation. Cette expérience a donné un très beau livre : Le retour de l’enfant prodigue.

On connait tous le tableau de Rembrandt Le Retour de l’enfant prodigue qui illustre bien souvent la parabole que l’on trouve dans l’Evangile de saint Luc (15, 11-32). C’est devant ce tableau qui est au musée de l’Ermitage à Léningrad en Russie que l’auteur, Henri Nouwen a médité durant des heures entières.  Voici ce que perçoit le Père Nouwen du peintre :
«   Le peintre de ce tableau est un homme qui a fait dans sa vie l’expérience d’une immense solitude. Ayant vécu des pertes immenses et ayant été témoin de la mort de plusieurs proches, Rembrandt aurait pu devenir une personne amère, en colère et pleine de ressentiment. Au lieu de cela, il devint celui qui a pu peindre un des tableaux les plus intimes de tous les temps, Le retour du fils prodigue. Ce n’est pas là un tableau qu’il aurait pu peindre lorsqu’il était jeune et que tout lui réussissait. Non, car il ne fut capable de peindre la pitié d’un père aveugle que lorsqu’il eut lui-même tout perdu : tous ses enfants sauf un, deux de ses femmes, tout son argent, sa notoriété ainsi que la popularité dont il jouissait. C’est alors seulement qu’il fut capable de peindre ce tableau, et il le peignit depuis un endroit à l’intérieur de lui-même où il savait ce qu’était la miséricorde de Dieu. D’une certaine façon, ses pertes et ses souffrances l’avaient vidé, le rendant apte à accueillir pleinement et profondément la miséricorde de Dieu. Lorsque Vincent Van Gogh vit ce tableau, il s’exclama : « Vous ne pouvez peindre ce genre de tableau que lorsque vous êtes mort plusieurs fois. » Rembrandt ne put le faire que parce qu’il était mort tant de fois qu’il savait dorénavant ce que la miséricorde de Dieu signifie vraiment. »  (Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, Bellarmin, 2009, pp. 37-38)

Cet ouvrage est donc le fruit de ses méditations  Car c’est son témoignage qu’il livre tout en commentant le tableau de Rembrandt: S'identifiant d'abord au fils prodigue en quête d'une figure paternelle, Henri Nouwen se reconnaît ensuite dans la figure du fils aîné, jaloux du pardon inconditionnel accordé à ce cadet volage et inconséquent, avant de se découvrir retrouver dans celle du père qui accueille sans juger.  Mais du livre, comme de la parabole de Jésus, se déplace  sur le Père rempli de miséricorde pour ses deux fils. Et c’est ce « Père » que Nouwen désire devenir et qu’il nous invite à imiter pour trouver notre vocation propre : il faut cesser d’être « le fils » pour devenir « le père ».


Le tableau de Rembrandt a été l’occasion pour le père Nouwen d’entrer profondément dans le cœur du Père miséricordieux de la parabole de Jésus.  Il reste à souhaiter qu’il en soit ainsi pour le lecteur.

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 21 juin 2016

Bernard Lecomte, amoureux des papes

Bernard Lecomte, Dictionnaire amoureux des Papes, Paris : Plon, 2016, 632 p., 24 €.


Bernard Lecomte, journaliste, est l'auteur de nombreux livres sur le Vatican. La médiathèque diocésaine de Gap possède plusieurs ouvrages de cet auteur, notamment la biographie de Jean-Paul II, parue chez Gallimard en 2003, qui fait aujourd'hui référence, et En tête à tête avec les papes qui ont changé l'histoire, très beau livre illustré par Philippe Lorin paru en 2014 chez Gründ.
La collection des Dictionnaires amoureux présente des thèmes variés, littéraires, historiques et culturels. Leur présentation soignée, leur format pratique et leur prix abordable en font des ouvrages que toute bibliothèque se doit d'avoir.
Ce livre ne recense pas les 266 papes qui se sont succédés sur le trône de saint Pierre, mais revient sur la soixantaine qui ont marqué l'histoire : ceux qui ont assis le pouvoir du saint-Siège, qui ont eu une grande influence sur la politique de leur époque, qui ont été confrontés aux schismes ou aux changements sociaux. À ces biographies s'ajoutent des articles sur des sujets qui éclairent la papauté actuelle, comme les Accords du Latran, l'anneau du pêcheur, les portraits des dirigeants qui ont parlementés avec les papes, des périodes historiques... Les sujets polémiques, comme les divorcés remariés, la pédophilie, la franc-maçonnerie, ne sont pas évités. Une entrée est consacrée au Centre Saint-Louis des Français. L'organisation alphabétique permet de vagabonder au gré de ses envies, de rebondir d'un sujet à l'autre, d'une époque à l'autre. Les dessins d'Alain Bouldouyre agrémentent agréablement les textes.
"Le but d'un tel "dictionnaire amoureux" n'est pas de dresser un catalogue érudit de la papauté bimillénaire, mais d'offrir au lecteur une excursion littéraire et personnelle dans un univers plus humain et plus romanesque qu'il ne l'imaginait."

Hélène Biarnais
Médiathèque diocésaine de Gap et d'Embrun

dimanche 19 juin 2016

Parole d'Évangile, parole trahie ?

Parole d'Évangile, parole trahie ? 144 raisons de douter
Jean Bescond, éd. Golias, 2016, 230 p., 16 €.


Depuis des années, Jean Bescond, laïc breton, travaille sur la Parole de Dieu, et a publié sa propre traduction: "Le Nouveau Testament en vers et versets" (éd. Golias, 2010), puis "La Bible en vers" (2013), ainsi qu'une histoire des traductions de la Bible: "Ainsi cheminèrent les papyrus de la Bonne Nouvelle" (2011). C'est le fruit de son expérience qu'il développe ici avec, en sous-titre, ses "144 raisons de douter", douter des traductions disponibles, 144 étant un chiffre symbolique (Apoc. 21,17). Passant en revue l'ensemble du Nouveau Testament, l'auteur compare neuf traductions connues, catholiques, protestantes, œcuménique: Bible Bayard, Bible de Jérusalem, Segond (ancienne version et la nouvelle), la traduction œcuménique TOB, en Français courant, et, en anglais, la King James version (et sa nouvelle version), la New International version, ainsi que le texte latin de la Vulgate, et sa propre "Bible en vers". Avec patience et minutie, Jean Bescond relève quatre types de "trahison" du texte original. D'abord, des nuances ignorées: gallicismes, ironie, mot juste, contexte. Puis les contresens dus au mot qui ne convient pas, à la recherche intempestive d'un nouveau vocabulaire, au mauvais exemple, parfois, de la Vulgate, aux erreurs à répétition, aux erreurs grammaticales, les mots-charnières affaiblis,... Et encore les erreurs flagrantes: sens incomplet, mots mal traduits, et non-sens... Enfin les incohérences: inconstances, incohérences répétées, oubli de parallèles dans le même verset, négligence du lien avec le verset précédent, décalage par rapport à l'ensemble du texte considéré.

jeudi 16 juin 2016

LE SECOND SOUFFLE : PHILIPPE POZZO DI BORGO

Le second souffle. Suivi du Diable gardienPhilipe Pozzo di BorgoParis, Bayard, 2001. 191 pages. 

« Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent pendant toute mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais. Il est mon diable gardien. »


En 1993, Philippe Pozzo di Borgo est directeur délégué des champagnes Pommery (groupe LVMH) est victime d’une chute en parapente qui le laisse  tétraplégique. Il a alors 42 ans. Issu de deux grandes familles françaises, il découvre alors un monde tout à fait inconnu : celui qui était de toutes les invitations va connaître l'exclusion et  la solitude. Plus tard, devenue veuf, il reste seul pour élever leurs deux enfants. Il milite aujourd’hui dans une association contre l’euthanasie.

C’est l’histoire vraie de cet homme qui fait la rencontre  d’un jeune beur de banlieue qui va prendre soin de lui pendant dix ans et lui redonner goût à la vie. Cette rencontre improbable entre un riche et un gosse de banlieue, le « diable gardien »  donnera le scénario du film Intouchables.
Livre autobiographique où se mêlent  les souvenirs d’une enfance dorée, d’une vie heureuse puis soudainement brisée .La souffrance due à l’accident, à la mort de sa femme  côtoie dans ce livre l’espérance d’une vie qui vaut la peine d’être vécue.



publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

CATHOLIQUES, ENGAGEONS NOUS !

Catholiques, engageons-nous!
de Pierre-Hervé Grosjean
Perpignan, Artège, 2016. 210 p.


« Catholiques, mouiller la maillot » : tel pourrait être le titre de l’ouvrage de l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, si l’on osait parodier ce que l’on comme défi aux footballeurs ! En effet
En effet bien qu’il s’adresse en priorité aux jeunes générations catholiques il reste néanmoins un appel pour tout catholique à quitter le confort de sa paroisse, de son milieu pour réinvestir tout les domaines d’une société sécularisée laissés en jachère par les catholiques (la culture ou la politique….).

On peut se rappeler cette parole de Jésus dans Jean : « Je ne te prie pas pas de les enlever du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. … Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai envoyés dans le monde… Je ne prie pas pour eux seulement, mais pour ceux qui grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un » (Jean 17, 7-20).  Le chrétien est donc envoyé en mission ! Et l’auteur n’hésite pas à mettre la barre très haut : hésite pas : « Il faut selon moi cultiver l’ambition de changer le monde »

Ce livre est un plaidoyer  pour un « lobbying chrétien » : il invite chaque chrétien à s’engager – chacun selon ses charismes et avec discernement – dans tous les secteurs de la société que ce soit la culture, l’éducation, les médias, et même évidemment, la politique pour diffuser avec conviction dans la société les valeurs que porte le message de l’Evangile.

Car le Père Grosjean en est convaincu: la « radicalité de l’Évangile » correspond à une attente. « Les gens n’en peuvent plus de l’eau tiède qu’on leur sert, de ce consensus qui ne fait grandir personne! », assure-t-il. Pour cela il s’appuie, non sans raison, sur le fait que chaque parole du Pape ou d’un évêque porte au-delà de sphère catholique. Et en même temps il ne s’agit pas de s’enfermer dans un « communautarisme » qui exclurait le dialogue avec celui qui ne partage pas les mêmes points de vue, qui condamnerait sans appel au nom d’une exigence irréaliste.

Mais tout engagement exige également d’avoir une vie de prière :  : « Un beau livre a marqué des générations entières de prêtres, L’Âme de tout apostolat de Dom Jean-Baptiste Chautard (Artège). Cette âme, c’est bien sûr l’oraison et la vie de prière. Sans cette part de contemplation, l’action devient de l’activisme. On s’épuise et on risque de s’agiter pour rien.
C’est un combat permanent que de trouver du temps pour prier. Mais il faut choisir de prendre ce temps et non attendre d’en avoir. Plus on a un tempérament actif, plus on doit être attentif à cela: la source de toute fécondité se trouve dans ces temps passés en silence devant Jésus, dans l’eucharistie reçue au moins le dimanche, dans des confessions humbles et franches vécues régulièrement, dans la prière du chapelet sous le regard de Marie, étoile et guide de nos engagements.
À cette condition-là, le Seigneur pourra nourrir des foules à partir de notre pauvre obole: nos cinq pains et nos deux poissons! Nous aurons pris le temps de remettre tout cela entre ses mains. Il ne s’agit pas de prier très longtemps; notre devoir d’état ne nous le permet pas toujours quand on est laïc dans le monde. Mais de prier fidèlement. La valeur de notre prière réside dans sa fidélité. Le fruit de notre prière est la fécondité de nos engagements.»  (page 79).

Voici comment être fidèle à ce que demandait Benoît XVI lors des JMJ de 2011 à Madrid : "Soyez des témoins décomplexés !" ou plus récemment le Pape François invitant chacun à "descendre du balcon" pour passer à l'action.


L’auteur

Le Père Pierre-Hervé Grosjean du diocèse de Versailles est un prêtre bien connus des médias. Il est en outre créateur de l’université d’été « Acteurs d’Avenir ». Conférencier très demandé il est également très actif sur les réseaux sociaux notamment grâce au blog « Padreblog » qu’il anime avec d’autres prêtres.

mercredi 15 juin 2016

SAINT AUGUSTIN : LES CONFESSIONS - DIALOGUES PHILOSOPHIQUES

Saint AugustinŒuvres ILes Confessions - Dialogues philosophiquesTraduit  du latin parJean-Yves Boriaud, Patrice Cambronne, Jean-Louis Dumas, .
Édition publiée sous la direction de Lucien Jerphanion Paris, Gallimard, Collection Bibliothèque de la Pléiade, 1998. 1520 pages 


Le volume contient :
Dialogues philosophiques : Contre les académiciens - La Vie heureuse - L'Ordre - Les Soliloques - L'Immortalité de l'âme - La Dimension de l'âme - Le Maître - Le Libre Arbitre - La Musique - Le Mensonge. Les Confessions.
Il offre des traductions nouvelles de ses premiers écrits et permet de lire la totalité des Dialogues philosophiques, dont beaucoup étaient jusqu'alors difficiles d'accès, voire introuvables.

Les Dialogues sont des textes fondateurs de la philosophie chrétienne, qui font dialoguer la foi et la raison; où la première, loin de reléguer la seconde à l'arrière-plan, lui confère des lettres de noblesse dans la pensée. Ainsi l’esprit se nourrit de la philosophie pour mieux comprendre la foi : la philosophie éclaire la foi grâce à l’action de l’Esprit Saint.
Les premiers «dialogues» furent écrits entre 386 et 391 au moment où il cesse d’être professeur de rhétorique pour se consacrer à la philosophie.

Quant aux Confessions, œuvre majeure écrite entre 387 et 40, est  une œuvre autobiographique.  Elles inaugurent un genre nouveau dans la littérature chrétienne et qui perdure encore aujourd’hui. Il s'agit du récit d’une vie toute entière, d’une quête de Dieu. Il y avoue ses fautes, ses péchés mais y proclame aussi la gloire de Dieu : L'œuvre est composée de treize livres. « Les treize livres de mes Confessions louent le Dieu juste et bon de mes maux et de mes biens, ils élèvent vers Dieu l'intelligence et le cœur de l'Homme. » C'est un ouvrage fondamental tant  par la profondeur de l’analyse de l’âme humaine que par la qualité du style.  

Résumé des Confessions, l'ouvrage le plus connu de saint Augustin
Dans les livres I à IX, Augustin raconte de façon chronologique sa vie de sa naissance à la mort de sa mère.
Les livres I à VIII racontent les premières années de sa vie, sa jeunesse et ses égarements puis  sa longue quête de Dieu jusqu’à sa conversion. Le livre IX livre ses sentiments à la mort de sa mère. Quant aux livres X à XIII, ils contiennent une méditation sur la quête de Dieu, une célébration de Dieu et de sa création.

Comme pour tous les livres publiés dans la bibliothèque de La Pléiade, ce premier tome des oeuvres de saint-Augustin est le résultat du travail de toute une équipe d'un travail. Dans cette présentation de l’œuvre d’Augustin, les notes qui accompagnent le texte  permettent au lecteur de se familiariser avec la pensée de l’auteur des Confessions  et de la Cité de Dieu qui sont les plus connus de son immense oeuvre.

Saint Augustin en quelques dates

- 354 : naissance à Tagaste dans la province romaine de Numidie (aujourd’hui Souk-Arhas en Algérie), d’une mère chrétienne et d’un père païen.
Il reçoit une éducation chrétienne mais une fois à Carthage où il est envoyé pour étudier à l’âge de 16 ans il abandonne la religion. Il s’intéresse alors à l’étude et surtout à la rhétorique. Vers l’âge de 20 ans vit avec une concubine dont il a un fils. –

- 375 : il enseigne la rhétorique et l’éloquence à Carthage et part pour Rome avec sa famille. Faute de trouver l’emploi qu’il espérait il s’installe à Milan où il rencontre l’évêque saint Ambroise. Cette rencontre est décisive : s’il renvoie sa concubine et son fils pour marquer un début d’une nouvelle vie mais  il prend pourtant une nouvelle femme tout en cheminant vers sa conversion.
Au terme d’une longue lutte intérieure il se convertit soudainement et se retire dans un monastère.

- 387 : Il est baptisé par l’évêque de Milan saint Ambroise  

- 388 : De retour en Afrique du Nord, il devient le défenseur de l’orthodoxie chrétienne et écrit des lettres et des sermons écrivant contre les hérétiques de son temps ainsi que de nombreux traités de philosophie et de métaphysique.

- 395 : Augustin est consacré évêque d’Hippone  (Annaba en Algérie), où il passera le reste de sa vie. Il installe dans sa propre maison une petite communauté fraternelle dont il fixe les règles qui serviront d’exemple à beaucoup de règles monastiques par la suite.

- 24 août 410 : Le Sac de Rome par les Goths est l’occasion pour Augustin d’ expliquer la signification du christianisme dans l’histoire et celle de l’histoire pour le christianisme « afin de justifier les voies de la Providence, en ce qui concerne la destruction de la grandeur romaine » (ce sera son grand œuvre :  « La Cité de Dieu »).


28 août 430 - Il meurt à l’âge de 76 ans à Hippone alors assiégée par les Barbares. 

Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

mardi 14 juin 2016

La philosophie pour les tout-petits

Geneviève Boyer, Nancy Boucher, Isabelle Charbonneau, Mon premier livre de philo, Saint-Lambert (Québec) : Dominique et Compagnie, 2016, 31 p., 14,95 $, 9,95 €, parution en France à venir.

Cet ouvrage écrit par Geneviève Boyer, philosophe, et Nancy Boucher, psychologue, illustré par Isabelle Charbonneau, est destiné aux enfants dès 4 ans. Le volume en carton épais et dont les pages sont plastifiées peut être confié aux plus petits sans risque de déchirure. Sous la forme d'ateliers favorisant le dialogue, ce livre vise à « stimuler la pensée et les réflexions des enfants » (p. 2), en les aidant à développer leur raisonnement critique et leur empathie, pour qu'ils deviennent des citoyens autonomes et responsables.
Conçus pour permettre à l'enfant de s'exprimer, en petit groupe ou en tête à tête avec l'adulte, à l'école ou à la maison, les ateliers sont divisés en trois sections : le corps, le cœur et l'esprit, clairement reconnaissables à la couleur des pages. À partir de dessins expressifs et colorés faciles à identifier, l'enfant peut décrire ce qu'il voit et raconter ou imaginer une scène dans laquelle il pourra intégrer les émotions montrées par les personnages. Il peut aussi reproduire les attitudes sous la forme d'expression corporelle. Cela permet de manière assez subtile de l'entraîner à décrypter le langage corporel et à l'utiliser.
Sont ainsi abordés des sujets sensibles, comme la colère et les différentes manières de l'exprimer, les secrets, et notamment ceux que l'on ne peut pas garder pour soi parce qu'ils mettent quelqu'un en danger, la différence entre imagination et mensonge...
Savoir mettre des mots sur ses émotions est très important pour la résolution des conflits entre enfants, qui se terminent souvent en violence par manque de communication. Plusieurs pages sont dédiées aux disputes et donnent des conseils pour les dépasser.
Enfin, posséder un vocabulaire riche, varié et précis est une aide précieuse pour l'apprentissage de la lecture et de l'expression écrite. Ce livre, déjà disponible à la Médiathèque Mgr Depéry, est un outil intéressant pour permettre de l'acquérir.

Hélène Biarnais
Médiathèque diocésaine de Gap et d'Embrun




jeudi 9 juin 2016

Parrainage et parenté spirituelle dans la société occidentale à l'époque moderne et contemporaine

Guido Alfani, Vincent Gourdon, Isabelle Robin (dir.), Le parrainage en Europe et en Amérique : pratiques de longue durée (XVIe-XXIe siècle), coll. Histoire des mondes modernes, Bruxelles : P.I.E. Peter Lang, 2015, 487 p., 60 €.


Il s'agit du troisième livre publié par le réseau Patrinus, réseau européen d'histoire sociale et culturelle du baptême et du parrainage animé par Guido Alfani, professeur à l'Université Bocconi (Milan, Italie) et Vincent Gourdon, directeur de recherches en histoire au CNRS, qui dirigent cet ouvrage avec Isabelle Robin, maître de conférence à l'Université Paris-Sorbonne. Le premier, paru en 2009, s'intitule Baptiser : pratique sacramentelle, pratique sociale, XVIe-XXe siècle. Le second est Spiritual kinship in Europe, 1500-1900, publié en 2012.
Le parrainage en Europe et en Amérique est le fruit de deux rencontres scientifiques : la session "Godparenthood strategies : a long-term perspective (15th-20th centuries)", qui s'est tenue en avril 2012 à Glasgow, et le colloque éponyme de ce livre, qui a eu lieu en décembre 2012 à l'Université Paris-Sorbonne. L'objectif de ces manifestations était de "cerner les principales transformations des pratiques de parrainage dans la longue, voire la très longue durée" (p. 10), dans ce qu'elles ont de révélateur par leur aspect anthropologique, pour l'histoire de la famille et de la société, mais aussi du point de vue de la démographie et de l'histoire économique.

lundi 6 juin 2016

CONFERENCE : FEMME SOUS LE REGARD DE DIEU

   LA PASTORALE CATECHETIQUE

 L’ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE

Description : Description : http://www.enseignement-catholique.fr/images/stories/actus/logo_ec_actu.jpg




vous  invitent 

LE  MERCREDI 8 juin 2016
Salle  chêne de Mambré
De 9 h à 13 h

Conférence à trois voix

FEMME SOUS LE REGARD DE DIEU






« Trois visages, une recherche partagée »

Anthropologie biblique, talmudique et coranique


Béatrice Van Huffel, chrétienne
Licenciée en Théologie, animatrice d'ateliers bibliques et de formations tologiques.
Yaël Gronner, juive
Docteur  en  sociologie  du  fait  religieux,  enseignante  dexégèse  hébraïque  et  de  la  cabale. Animatrice d’ateliers autour de la sagesse des femmes bibliques.
Dalila Boussouf, musulmane
Diplômée en sciences religieuses et responsable féminin de la mosquée de la Seyne.




CORRESPONDANCE DE FRANÇOIS DE SALES ET JEANNE DE CHANTAL

Correspondance, François de Sales et Jeanne de Chantal,
Paris, Editions Desclée De Brouwer, 2016. 904 pages.


Présentation de l'ouvrage 

« L’amitié est d’abord, amour de soi, puis s’étend aux autres hommes […] . D’où il faut conclure que l’homme vertueux doit nécessairement s’aimer lui-même : des nobles conduites, il ne peut manquer de tirer les plus grands avantages personnels, et tous les autres en tirent profit ». (Aristote).
C’est cette amitié qui unit l’Evêque de Genève et la fondatrice de l’Ordre de la Visitation, mais une amitié toute entière tournée vers Dieu.

« Vive Dieu ! ma Fille : ou rien, ou Dieu ; car tout ce qui n'est pas Dieu, ou n'est rien, ou est pis que rien » écrivait François de Sales à Jeanne de Chantal le 11 juillet 1611.

"Je me sens, ma très Fille, une suavité extraordinaire de l'amour que je vous porte, car j'aime cet amour incomparablement, fort, impliable et sans mesure ni réserve ; bref, si je ne me trompe, tout en Dieu..." (7 juillet 1607).

La correspondance de ces deux saints qui furent des amis intimes qui est considéré comme un chef-œuvre de la littérature française et religieuse est pour la première fois accessible dans un français moderne. 

François de Sales (1567-1622) était le directeur spirituel de Jeanne de Chantal (1572-1641). Tous deux seront canonisés. La correspondance entre saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal est la chronique d’une véritable amitié spirituelle.
Les éditions Desclée De Brouwer publient toutes les lettres conservées qu'ont échangé François de Sales et Jeanne de Chantal pendant 18 ans et qui ne s'achèvera qu'avec la mort de l'Apôtre du Chablais. Ainsi, de petits billets « utilitaires » côtoient de magnifiques lettres qui nous révèlent le fond de la spiritualité salésienne et la saveur du génie littéraire de l'auteur au service de sa mission de conseiller spirituel. Cette édition est d’autant plus précieuse qu’elle est agrémentée de notes historiques et biographiques. C’est donc un aussi un document qui nous plongent dans une époque troublée par les guerres de religion entre catholiques et protestants : acteurs du relèvement catholique dans l’Europe de la Contre-Réforme après les Guerres de religion et donc mêlés à tous les débats politiques et religieux de l'époque, François de Sales et Jeanne de Chantal nous introduisent dans ce renouveau religieux qui caractérisent l'Occident chrétien.
La publication de cette correspondance à une époque où l’art épistolaire a disparu, où la correspondance était le seul moyen de communication, montre combien l'écriture demande un effort intellectuel mais également physique quand il s'agit de tenir une plume d’oie ! En effet, alors qu’il était malade, François de Sales était obligé de dicter car tout effort lui était interdit par les médecins. Il reste aujourd’hui, environ 2.500 lettres de François de Sales ce qui ne représenterait que  le dixième de ce qu’il a pu écrire, lui qui écrivait jusqu'à vingt-cinq lettres par jour.
Replacée dans son contexte historique avec des ajustements pour le lecteur contemporain cette audacieuse publication ne peut que servir à  faire saisir toute la richesse de la spiritualité salésienne. Elle est donc tout à la fois un hommage rendu à la littérature française  mais surtout le témoignage d’une amitié qui n’avait pas d’autre but que de s’entretenir de Dieu et du moyen de parvenir à la sainteté.


Qui sont les deux correspondants ? 

François de Sales
François de Sales (1567-1622), est né au château de Sales près deThorens-Glières. Evêque de Genève, il résida à Annecy car la vile de Genève était entièrement protestante. Il a été proclamé saint et Docteur de l'Eglise. 
Issu d’une famille noble, il consacre sa vie à Dieu et renonce à tous ses titres de noblesse. Il devint l'un des théologiens les plus considérés de son temps. Ce prédicateur accéda au siège d'évêque de Genève et fonda, avec la baronne Jeanne de de Chantal l'ordre de la Visitation. Il exerça une influence marquante au sein de l'Église et même au sein du pouvoir ( les ducs Charles-Emmanuel ier, Victor-Amédée Ier de Savoie, la régente de Savoie Christine de France et les rois de France Henri IV et Louis XIII. 
Homme de lettres, il laissa une œuvre importante qui a laissé sa marque dans la spiritualité chrétienne. Depuis 1923 il est le saint patron des journalistes et des écrivains en raison de son recours à l'imprimerie.  Ses publications comptent parmi les tout premiers journaux catholiques au monde

Jeanne de Chantal
Jeanne-Françoise Frémyot de Rabutin, baronne de Chantal (Madame de Sévigné dont on connait les lettres était la petite-fille de la sainte), originaire de Bourgogne,  est née le 23 janvier 1572 à Dijon  et morte le 13 décembre 1641 à Moulins. Elle fut la fondatrice de l Ordre de la Visitation de Sainte-Marie avec le soutien de saint François de Sales (1610). Elle a été canonisée le 16 juillet 1767.

Devenue veuve elle rencontra en 1604 François de Sales, évêque de Genève en résidence à Annecy, venu à Dijon pour prêcher le carême et il devint son directeur spirituel. En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoint François de Sales dans son diocèse et sous sa direction fonde une nouvelle congrégation, l'Ordre de la Visitation de Sainte-Marie dans le duché de Savoie. À partir de 1618 cet ordre devint un ordre cloîtré sur décision du Pape Urbain VIII et avec l'accord de François de Sales. 


Publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles