lundi 14 novembre 2016

Croire aux force de l'esprit : la quête spirituelle de François Mitterrand


Croire aux forces de l’esprit : récit
Marie de Hennezel
Paris, Fayard/Versilio, 2016. 210 pages.

« L’an prochain, ce sera mon successeur qui vous exprimera ses vœux. Là où je serai, je l’écouterais le cœur plein de reconnaissance pour le peuple Français qui m’aura si longtemps confié son destin et plein d’espoir en vous
« Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas »
C’est sur ces mots que François Mitterrand (1916-1996) terminait la traditionnelle intervention le 31 décembre 1994 alors qu’il allait quitter le pouvoir quelques mois plus tard.

Pour le centenaire de sa naissance Marie de Hennezel nous livre un François Mitterrand inconnu. Marie de Hennezel, psychologue et psychanalyste, fait le récit dans son dernier livre, Croire aux forces de l’esprit  l’amitié spirituelle qui s’est forgée entre elle et le Président pendant douze années Elle nous dévoile la quête spirituelle qui l’habitait, les questions qui le hantaient

Ce récit est le récit d'une amitié spirituelle
François Mitterrand, personnage complexe éduqué dans la religion catholique se disait agnostique mais aimait lire les grands mystiques (Jean de la Croix, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux et bien d’autres), se rendait dans les églises de manière anonyme C’est ainsi que pendant ces années s’est nouée une « amitié spirituelle » Leurs entretiens – de de novembre 1984 à sa mort le 8 janvier 1996 – Leurs entretiens portaient su Dieu, son existence, le sens de la vie, la vie après la mort. François Mitterrand ne lui a jamais caché sa maladie, ni ses appréhensions à l’approche de la mort.
On peut ainsi mieux comprendre ce qu’il disait à propos de son enterrement : « Une messe est possible ». : lui qui affirmait ne pas croire en Dieu mais que tout homme politique devait avoir une vie intérieure et spirituelle pour remplir au mieux ses fonctions se souvenait avec émotion que sa mère sur lit de mort avait confié qu’elle offrait ses souffrances pour « l’âme de François ». Puisse-t-elle avoir été exaucée au-delà ou en dépit de ce chacun peut penser de l’homme politique !


L’auteur aura donc attendu le centenaire de la naissance de François Mitterrand (26 octobre 1916) pour livrer au public son témoignage et ce récit d’un dialogue sur le sens de la vie. Tous ceux qui recherchent un sens à leur vie, croyants, athées ou agnostiques, ne pourront pas rester insensibles à la lecture de ce livre qui nous dévoile la « soif spirituelle » d’un homme.

publication : Claude Tricoire - Bibliothèque diocésaine d'Aix et Arles

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