mercredi 20 août 2014

COMMENT VIVRE LA SOUFFRANCE


VERONIQUE DUFIEFLA SOUFFRANCE DESARMEEPARIS, SALVATOR, 2014


Pour sa septième édition, le Prix du livre de spiritualité a été remis à Véronique Dufief pour La Souffrance désarmée. Publié aux
éditions Salvator, l’ouvrage autobiographique retrace le combat physique et spirituel de Véronique, normalienne et professeur d’université âgée de 50 ans, atteinte de bipolarité.

Lle récit propose une véritable plongée dans l’âme et la vie intérieure de l’auteur qui, depuis 25 ans, lutte contre les troubles psychiques que lui inflige sa maladie. En proie à une grande souffrance, rythmée par de nombreuses hospitalisations, elle discerne toutefois une « Présence vivifiante » qui peu à peu va l’aider à « guérir », à « transcender sa maladie en s’abandonnant dans les mains de Dieu. »  Car, selon ses mots, « Guérir, ce n’est pas ne plus être malade, c’est être dans la Vie, être vivant jusqu’à l’incandescence de la fragilité ». 

La bipolarité est une maladie grave, une « maladie de l’excès ». Les bipolaires souffrent d’une très grande sensibilité, les faisant passer sans compromis de l’angoisse à l’euphorie. En France, on compte environ 600 000 bipolaires. Du fait des troubles psychiques dont ils sont victimes, leur taux de suicide est plus élevé que celui du reste de la population française.

En octobre dernier, dans l’émission l’Esprit des lettres, Véronique Dufief analysait les voies offertes aux patients bipolaires. Elle expliquait ainsi que la chimie a fait de très grands progrès par rapport à la situation des malades des siècles précédents. Mais les traitements nécessitent une grande régularité. Faire une analyse peut aussi parfois aider,  Finalement, concluait-elle, « le grand remède qui est accessible à tout le monde, c’est l’Évangile. » Pour elle, la Parole permet de donner un sens à la souffrance et à la vulnérabilité.

Dans le cas de l’auteur, la voie de l’apaisement et de la paix intérieure a été déclenchée par une rencontre, celle d’un moine de l’abbaye de Saint Wandrille. C’est comme une « orthopédie de l’âme » qui s’est opérée. À travers lui, elle a perçu « une humilité confondante et une paix. » Et depuis, la peur en elle est partie. « J’ai compris que je pouvais être dans la main de Dieu, même quand je dérape. » « Je peux être là », « être une petite fleur parmi les autres ».

Concluons du directeur de La Procure : « Si ce livre est si beau, si touchant, si juste, c’est qu’il permet au lecteur, même pour celui qui n’est directement ou indirectement pas concerné par la maladie, de s’autoriser lui aussi à accepter son propre et singulier chemin de croix et d’espérance qui donne à chaque vie humaine son poids et son prix. »

lundi 18 août 2014

Nouvelle livraison de la Revue d’histoire de l’Eglise de France : un dossier consacré à Frédéric Ozanam


Revue semestrielle actuellement, dont l’histoire a été rédigée par Claude Savart (année 1982, volume 68, n° 180), la Revue d’histoire de l’Eglise de France fête son tome 100 (n° 244) dans sa livraison du premier semestre 2014.
Outre les articles de fond, la Revue d’histoire de l’Eglise de France est le lieu où sont publiées les recensions des meilleurs ouvrages français d’histoire religieuse, quelque soit la période historique concernée, ainsi que les comptes-rendus de soutenances de thèse. En outre, une fois l’an, sont signalés les articles publiés dans les périodiques d’histoire locale, de manière inégale hélas, selon les départements. Enfin, les colloques, avec le programme détaillé de chacun, sont annoncés.
Dans ce volume est publié un dossier de 150 pages préparé par Séverine Blenner-Michel, Michel Brejon de Lavergnée et Charles Mercier, sur Frédéric Ozanam (Milan, 1813 – Marseille, 1853) à l’occasion du bicentenaire de la naissance de cette figure centrale des laïcs de l’Eglise de France au XIXe siècle. Sur cette période, vous pouvez voir notre article sur Pauline Jaricot ici :
http://livresadecouvrir.blogspot.fr/search/label/Pauline%20Jaricot
Facettes d’un itinéraire. Le sous-titre du dossier est parlant : Frédéric Ozanam et l’art (Christine Franconnet), son rapport à l’épiscopat (Séverine Blenner-Michel), la présence de la mort dans la vie de Frédéric Ozanam (Guillaume Cuchet)… autant de thèmes traités parmi d’autres.
Il faut regretter l’absence quasi-totale de références aux sources d’Eglise, à l’exception des archives de la Société Saint-Vincent de Paul aux pages 66 et suivantes. Une remarque similaire pourrait être faite sur les archives allemandes. Cependant, ce numéro est l’occasion de faire le point sur le renouvellement de la bibliographie concernant l’homme et son œuvre. Nos bibliothèques conservent parmi bien d’autres les ouvrages suivants :

L’œuvre de Frédéric Ozanam :
Sa thèse soutenue en 1839, publiée de son vivant Dante, philosophe catholique au treizième siècle, Lecoffre, 1845, 47 + 495 p. Ce livres est disponible à la bibliothèque Mgr de Provenchères à Aix-en-Provence. Cette même bibliothèque, ainsi que celle du diocèse de Marseille, met à votre disposition Les Lettres de Frédéric Ozanam : 1831-1853, tomes premier et second, édition Lecoffre, 1873. Cette correspondance fait, elle-même, l’objet d’une étude par Mgr Baunard : Frédéric Ozanam d’après sa correspondance, Gigord, 1912, 20 + 616 p. (ouvrage empruntable à Aix-en-Provence).

Des analyses :
Isabelle Chareire (dir.,) Actes du colloque des 4 et 5 décembre 1998, Lyon, 2001 (Marseille).
Gérard Cholvy, Frédéric Ozanam (1813-1853) l’engagement d’un intellectuel catholique au 19e siècle (Marseille).
Gérard Cholvy, Le Christianisme a besoin de passeurs, Perpignan : Artège, 2012, 317 p. Cet ouvrage, disponible à Aix, a fait l’objet d’une présentation par notre collègue Claudette Tricoire, ici : http://livresadecouvrir.blogspot.fr/search/label/Fr%C3%A9d%C3%A9ric%20Ozanam%20%281813-1853%29
Madeleine Des Rivières, Ozanam : un savant chez les pauvres. Editions de 1984 et de 1997 de 165 p ou 258 p. Ce livre se trouve dans les bibliothèques diocésaines d’Aix, de Fréjus-Toulon, Gap et Marseille.
Ivan Gobry, Frédéric Ozanam ou la foi opérante, Téqui, 1983 (Fréjus-Toulon).
Marcel Vincent, Ozanam : une jeunesse romantique 1813-1833, Paris, Mediaspaul, 1994, 290 p (Gap et Marseille).

De la spiritualité :
Philippe Charpentier de Beauvillé, Mgr Claude Dagens (pref.), Frédéric Ozanam (1813-1853) : un prophète pour temps de sécularisation, Paris, Salvator, 2013, 176 p (Aix).
Christian Verheyde, Prier 15 jours avec Frédéric Ozanam, Nouvelle cité, 2011, 126 p. (Fréjus-Toulon). Le même auteur a publié un article « Lacordaire et Ozanam : une amitié sincère » dans le numéro 196 des Cahiers Ozanam de la Société de Saint-Vincent de Paul, 2011. Cette revue est disponible à Gap.

dimanche 17 août 2014

Historien, archiviste, bibliothécaire... hommage à Jean Favier

Après Jacques Le Goff en avril de cette année (voir ici ), c’est un autre médiéviste à l’œuvre exceptionnelle qui vient de décéder, l’historien Jean Favier. Né en 1932 à Paris, Jean Favier devient archiviste paléographe en 1956. Il est directeur général des archives de France et des archives nationales entre 1975 et 1994. Il préside la Bibliothèque nationale de France entre 1994 et 1997.

Les bibliothèques diocésaines de la Province de Marseille conservent des ouvrages touchant à l’histoire de la région :
A Aix-en-Provence
-     Les Papes d’Avignon, Paris, Fayard, 2006, 826 p.
-     Le Roi René, Paris, Fayard, 2008. Cet ouvrage a fait l’objet d’une recension sur ce blog ici.
A Gap
Louis XI, Paris, Fayard, 2007, 1019 p.

En outre, nos bibliothèques conservent les ouvrages suivants :
A Toulon, une autre biographie,
-      Philippe Le Bel, Paris, Fayard, 1978, 592 p.
A Gap, un ouvrage de référence sur les archives,

-      Les Archives, Paris, PUF : coll. Que sais-je ?, 2001, 127 p. 

vendredi 1 août 2014

Souffrir avec le Christ

Traverser la souffrance avec le Christ
Préface du père Jean-Yves Thery
Perpignan, Artège, 2014.


Pierre Lyonnet naît en 1906 et meurt en 1949 après une longue vie de souffrance. Entré au noviciat de la Compagnie de Jésus en novembre 1923, il est ordonné prêtre le 24 juin 1937. Sa douloureuse maladie le cloue sur un lit, néanmoins, il reçoit un ministère au collège Saint-Michel de Saint-Etienne pendant les dix dernières années de sa vie. Dans une vie, la maladie provoque toujours un bouleversement considérable.
Assumer les douleurs et les peines qu'elle entraîne oblige à descendre au plus profond de soi-même, là où Dieu est présent, pour puiser en lui le courage de continuer à avancer, malgré tout... C'est justement ce qu'a fait le Père Pierre Lyonnet. Sans se révolter, ni se replier sur lui-même, il a persévéré dans le service de ses frères et un amour passionné du Christ. Et il s'est abandonné peu à peu entre les mains du Père.
Au-delà d'un style parfois lapidaire, une très grande profondeur spirituelle se dégage de ses écrits. Ceux qui sont réunis dans ce livre pourront aider les personnes éprouvées, notamment les malades, à le rejoindre dans sa prière et son offrande, à traverser leur souffrance avec le Christ. Le Père Jean-Yves Théry est prêtre du diocèse d'Aix et Arles depuis 1986. Affecté par une maladie chronique depuis de nombreuses années, il est actuellement en mission à l'Arche de Marseille.

Les fêtes en Provence

Les fêtes en Provence : autrefois et aujourd’huiSous la direction de Régis Bertrand et Laurent-Sébastien FournierAix-Marseille, Presses universitaires de Provence,  2014.


Les fêtes provençales constituent un aspect important du patrimoine régional et sont depuis longtemps un objet d’études pour les historiens et lesethnologues. L'introduction de l'ouvrage en propose une rapide synthèse. Des études novatrices quant à leurs méthodes, à leurs conclusions privilégient la variété des approches et des spécialités. Les changements et permanences sont illustrés par les fêtes religieuses d'Ancien Régime ou la dernière mise en scène de la Fête-Dieu d’Aix-en-Provence  ainsi que celles promues par le félibrige. Mutations et renouvellement sont manifestes  dans les transformations des pèlerinages, des danses folkloriques, des reconstitutions historiques…
L’historien Jean-Marie Guyon analyse cet imaginaire provençal de la fête en termes de « nostalgie d’un monde perdu ».

Même dans la souffrance la vie est belle

Martin Steffens
La vie en bleu : pourquoi la vie est belle même dans l’épreuve
Paris, Marabout, 2014. 221 pages.

Comment la philosophie aide à aimer le réel jusque dans ses épreuves. 

Voir la vie en rose, dans l'impatience d'un bonheur immédiat, sans épreuve et sans nuages, nous amène trop souvent à broyer du noir... Car comment réaliser la valeur de ce qu'on possède comme un acquis, de ce qu'on a jamais perdu, de ce pour quoi on n'a jamais tremblé, de ce pour quoi on ne s'est jamais battu ? Et si nous apprenions à voir la vie en bleu ? A nous réconcilier avec nos difficultés et à ouvrir les yeux sur ce qu'elles nous apportent de positif ? À accepter les épines des roses, et les ecchymoses que nous fait l'existence ? Une promenade philosophique autour des grands enjeux de nos vies (l'amour et la confiance, le risque et la prudence, la mort et la vie...), comme un manuel de mieux-vivre.

Le tocsin va sonner

Le tocsin est une sonnerie de cloche pour prévenir la population d'un danger et d'un évènement  important. La grosse cloche est sonnée au rythme de soixante coups par minute.

Dans le cadre des manifestions qui se tiendront du 1er au 3 août 2014, pour commémorer la mobilisation et l'entrée en guerre en 1914, le tocsin sonnera des clochers et beffrois des villes et villages de France vendredi 1er août à 16 heures, comme il a sonné il y a un siècle pour communiquer l'ordre de mobilisation générales des armées françaises.


Un dossier complet sur le "Fait religieux et la foi chrétienne dans la Grande Guerre" est consultable sur le site Internet du Diocèse aux Armées. Vous y trouverez le programmes des manifestations, colloques, concerts, expositions...