mercredi 7 janvier 2009

ANNEE SAINT PAUL : DIOCESE DE MARSEILLE

Des groupes de partage pour
connaître la parole de saint Paul


Dans le cadre de l'Année Saint-Paul, près de 400 personnes participent aux groupes de paroles d'études bibliques organises par le diocèse de Marseille autour d'un livret pédagogique sur les lettres de l'Apôtre.

MARSEILLE (Bouches-du-Rhône), de notre correspondante

Ce vendredi soir, ils sont cinq, réunis au presbytère de la paroisse du Merlan, dans le 14e arrondissement de Marseille. Cinq à chercher à comprendre les lettres de l'Apôtre Paul, ancien persécuteur des chrétiens, converti en 36 au christia­nisme après que le Christ ressuscité se soit révélé à lui sur la route de Damas.
Pour l'Année Saint-Paul, le diocèse de Marseille a re­conduit les groupes d'étude de textes bibliques lancés il y a deux ans à l'occasion de l'Année Saint-Luc. Le livret comporte huit fiches théma­tiques dans lesquelles saint Paul narre son parcours, de la révélation du Christ jusqu'au baptême. Une ru­brique «Pour lire» éclaire le contexte du texte, assorti d'un lexique. Outre l'étude du texte en lui-même, un chapitre intitulé «des pistes pour actualiser» interroge chacun sur ce que ces pa­roles révèlent en lui, «Les chrétiens ne liraient pas spontanément ces écrits : à travers ce partage, ils rede­viennent une parole de Dieu vivante et parlante», explique le P. Paul Bony, coordinateur du Parcours Saint-Paul, qui mobilise une soixantaine d'animateurs réunissant -100 personnes une fois par mois.
Membre des Sœurs du Prado, Bernadette Puhert anime la discussion autour de là deuxième fiche, intitu­lée: «J'ai tout perdu pour gagner Christ», tiré de la Lettre
aux Philippiens (Ph 3, 2-16). Elle s'assure que chacun a compris, précise les termes difficiles : «Le but est avant tout d'encourager la parole du chacun pour que tous reçoivent ces échanges comme une parole de Dieu», indique la catéchiste. « "Tout perdre pour gagner Christ", "le Christ me saisit": qu'est-ce que ces extraits produisent en nous?», interroge le P. Jean Lahondes, curé de la paraisse. "Quej'ai la foi mais qu'il faut continuer à connaîtreDieu», indique Hortense. «Que, nom sommes là pour lui-:, ajoute Ama. «Jeté en prison. Paul a surmonté ces épreuves grâce à ta foi. Cela nous fait grandir , risque de son côté André.
Stéphanie, 31 ans, prend des notes au stylo, des " pense-bêtes» que cette comptable, longtemps éloignée de l'Église, relira pour approfondir sa Foi. «Le groupe permet" ! de s'exprimer
de s'imprégner du unie et de saisir, grâce aux échanges avec les autres, lesensd'une phrase qui me semblerait banale. C'est bien plus actif et profond que la messe », ap­précie cette jeune maman. •"Pouvoir poser des ques­tions est rassurant. On ne se sent pas largué. À travers ce groupe, je me sens plus proche de Dieu», ajoute Horlense, 71 ans, tandis que Manuel, retraité, voit dans la confron­tation des approches « une source d'enrichissement". Des échanges indissociables d'un approfondissement de la foi. selon le P. Jean Lahondes : «En faisant résonner le texte en chacun, les participants passent d'une connaissance à une expérience de Dieu"•
CORINNE BOYER
Article publié dans le Journal LA CROIX (en décembre 2008)

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